Enfin un voeu qui se réalise ... PRESQUE
29 janvier 2015
Une date à jamais frappée du sceau de l’espoir !
Tout comme le collectif beuvrygeois, l’association Robin des Toits s'inquiète du niveau de désinformation pratiqué « normalement » par certain(e)s élu(e)s, que ce soit au niveau local, départemental, régional, national.
Élu(e)s de tous grades pourtant censé(e)s "représenter la nation", leur frénésie pour le "tout connecté" quelles qu'en soient les conséquences sanitaires, et souligne paradoxalement :
- leur déconnexion d'avec le terrain, souvent négligé, ignoré, voire bafoué ;
- leur déconnexion d'avec les dossiers, négligés au profit d’autres cumuls plus intéressants ;
- leur déconnexion d'avec la réalité des connaissances scientifiques, traitées avec ironie, dédain, mépris, moquerie à l’humour douteux à la limite d’un ridicule frisant l’avanie envers les personnes leur ayant accordé une confiance qui se révèle alors mal placée.
Le collectif a encore vainement essayé d’aborder quelques petits dossiers en « souffrance » lors de la cérémonie annuelle d’auto-satisfaction et d’auto-félicitation mais toujours aux taux que l’on ne connaît que trop bien …
Mais cela a prestement été escamoté au profit d’accolades confraternelles suivies de conversations urgentes plus intéressantes …
Sous d’autres cieux … Portant sur d’autres saisons …
Pourtant le collectif souhaitait pouvoir enfin entendre aussi des propos encourageants de la part d’élu(e)s jusqu’à présent si versatiles et conjoncturellement impliquées. Tout comme il aurait aimé pouvoir montrer un signe de satisfaction en affichant qu’il considérait que là, au travers de ce qui s’annonçait, le verre pouvait être vu comme à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Avant de réitérer ses demandes de respect des engagements solennels de communication franche.
Et depuis ?
La loi votée ce jeudi 29 janvier 2015 permet officiellement enfin d'introduire un peu (plus) de transparence et de démocratie dans le développement des nouvelles technologies. Ce qui manque toujours cruellement à Beuvry comme indiqué dans les précédents articles. Beuvry qui ne change pas réellement sur ce dossier-là, déjà.
Cette loi ouvre enfin une voie à une réduction de l'exposition de la population aux radiofréquences pourtant classées cancérigènes possibles par l'Organisation Mondiale de la Santé.
Avec l’insertion du mot « possibles » parce que le recul n’est pas encore jugé suffisant pour avoir un total de résultats encore plus éloquent. Et un total cumulé qui puisse être jugé suffisant et indiscutable même par les plus obtus(es) subventionné(e)s à divers titres et sous de multiples formes par les opérateurs..
Mais cette voie reste encore bien étroite et très sinueuse, parsemée d’ornières, d’étranges et inopinées priorités et de ralentisseurs bien Placé(s) …
Ce texte représente pourtant bien peu par rapport à l'ambition initiale de la proposition de loi de Laurence Abeille (EELV).
En effet, comme il a été dit par Priartem : « Ce texte, qui est le premier dédié au dossier des ondes électromagnétiques et de leur impact sur l'environnement et la santé, marque une première étape dans la reconnaissance par la loi de la nécessité de réguler le développement de la téléphonie mobile et de toutes les applications sans fil ».
Et que : « Ce premier effort législatif doit être un encouragement pour aller plus loin dans le protection des populations ».
Car c'est malgré tout une première avancée avec une grande portée symbolique dans un contexte où le lobbying industriel a été spectaculaire contre ce texte de loi. Avec une certaine complicité politique qui a ainsi démontré son (r)attachement à ces valeurs qui avaient pourtant été dénoncées et contre lequelles on avait assuré un certain changement d’éthique !
En effet, il convient de rappeler que le parcours législatif de ce texte a pris plus de 2 ans !
Grâce à qui ?
En majorité à cause de qui ?
Ce texte institue une démarche de précaution face aux risques sanitaires potentiels des radiofréquences. Il est l'aboutissement d'une véritable course d'obstacles, au cours de laquelle les ambitions initiales ont été sérieusement revues à la baisse. La proposition de loi, déposée en janvier 2013 par Laurence Abeille avait été renvoyée en commission par le groupe socialistes :
1- avant de réussir à revenir malgré une succession d’obstacles savamment placés devant l'Assemblée nationale en janvier 2014, mais hélas sous une forme édulcorée,
2- puis d'être adoptée en première lecture par le Sénat, en juin 2014, dans une version encore plus soigneusement rabotée.
Et finalement, après bien des efforts, malgré cette valse de reculades successives, le groupe écologiste a finalement décidé de faire voter le texte en l'état pour éviter son renvoi devant le Sénat, source de récidive de nouveaux retards et, sans doute, de coups de canif supplémentaires. Son adoption est donc définitive.
Pour Mme Abeille, « les décrets d'application vont pouvoir être pris sans plus attendre ».
Ce qui ne serait que normal !
Mais ce n’est pas encore gagné. Il faut encore attendre la promulgation de cette loi pour qu'elle entre en application le plus rapidement possible. Dernière étape qui a semblé ravir quelques personnes à Beuvry plutôt sympathisantes des tractations et revirements de dernière minute.
Le collectif tient à rappeler à ces personnes que déjà en 2013, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait recommandé de « limiter les expositions de la population aux radiofréquences, en particulier des téléphones mobiles, notamment pour les enfants et les utilisateurs intensifs ».
Tout comme elle préconisait aussi de « maîtriser l'exposition générale résultant des antennes-relais ».