Maing : un maire qui s'engage dans la défense de ses administrés !

Ce qu’on arrive à faire quand des élu(e)s soutiennent réellement et publiquement des riverains, des parents, des enfants…

Les Maingeois avaient choisi le jour du marché, hier matin, pour leur manifestation, dans les rues de Valenciennes. ...

Une manifestation qui a commencé, symboliquement, devant la boutique de l'opérateur Orange.

Habillés de noir, masque orange sur le visage (ou plus souvent sur la tête pour plus de visibilité...), les quelque cent cinquante manifestants avaient soigné la mise en scène.

Tel ce corbillard qui ouvrait le cortège funèbre, et sur lequel on pouvait lire : « Mettez un pied dans la tombe, découvrez l'antenne Orange ». Un mot illustré avec des pierres tombales, tant qu'à faire. Le ton était donné il n'a pas varié. Depuis la boutique de l'opérateur, jusqu'à la sous-préfecture en passant par le marché, élus, parents et riverains se sont mus, scandant des refrains soigneusement préparés, tel : « Orange, si tu savais, ton antenne, ton antenne... Orange, si tu savais, ton antenne, ce qu'on en fait... ».

Relayé par une vrombissante sono, voilà qui a fait son petit effet dans les rues de Valenciennes. Sur les banderoles, les manifestants s'étaient aussi amusés à détourner les slogans d'Orange ainsi pouvait-on lire : « le cancer partout, sans engagement ».

Le ton provocateur en disait long sur l'exaspération de ces Maingeois, leur maire Philippe Baudrin en tête : « Qu'il (Orange) arrête, qu'il renonce à son projet ! Ma détermination est irrévocable. (Cette implantation), on ne le permettra pas, il en est hors de question. On est prêt à mener d'autres actions. On ira bloquer le tram ou l'autoroute, s'il le faut ! ».

Une exaspération qui visait aussi les services de l'État : « ils sont 800 familles à avoir écrit au préfet (il y a plus de quinze jours), il ne nous a même pas répondu », s'enflammait le maire.

Il rappelait : « le préfet est quand même là pour vérifier la légalité » (de ce type d'implantation). La commune, ainsi que trois particuliers, ont déposé des recours auprès du tribunal administratif. Une demande de référé suspensif sera d'ailleurs examinée le 6 juillet.

« Les textes sont suffisamment laxistes pour permettre tout et n'importe quoi, et même une antenne relais à côté d'une école ! », s’insurgeait, pour sa part, Isabelle Cari, représentante régionale de Priartém

Il est bon de rappeler ici que PRIARTEM est l’association nationale pour une réglementation des implantations d'antennes relais de téléphonie mobiles et non pas comme certaines personnes, parfois élues, voudraient le faire croire une association d’anti-antennes !

Tout cela pour démontrer qu’en certains lieux, mais hélas ailleurs, on trouve des personnes qui reçoivent les messages et en tiennent compte. Et si c’était ça être sur la même longueur d’onde ?

De Beuvry(62) à Maing(59) il y a une certaine distance mais aussi une réelle différence.