Antennes-relais : mensonges ou (demi)vérités ???
Antennes-relais :
« On n'en mettra pas n'importe où ! »
À ce qu’ils disent…
A Beuvry faudra-t-il aussi faire face à une décision comme celle prise par le maire de Merlimont de « ne pas s'opposer à ce que les travaux prévus par Orange se réalisent ». Car il n'a rien « contre le fait d'installer des antennes ». D'autant que le site choisi se trouve en zone naturelle classée.
Après les décisions du Conseil d’Etat, les opérateurs de télécommunications ont le triomphe modeste même s’il n’est pas caché.
Si l'on peut imaginer que dans les bureaux haut perchés des patrons des télécoms, la décision du Conseil d'État a été vécue comme une belle victoire sur « des maires casse-pieds », la fédération française des télécoms s'est contentée officiellement de « prendre acte » de cette décision.
Les représentants régionaux de SFR et d'Orange se félicitent que le Conseil d'État ait... clarifié les choses.
Sans se réjouir officiellement que cette clarification aille dans leur sens.
Bref, en ces terres polémiques, on a revêtu le masque du sourire discret.
Laurent Vitoux, directeur régional d'Orange, veut se monter rassurant même envers ceux qu’il appelle les anti-antennes-relais, les contre-la-marche-inévitable-du-progrès : « On n'en implantera pas n'importe où. On n'est pas dans un pays de cow-boys. Il y a des règles, des garde-fous. Et on fera toujours en sorte qu'il y ait la meilleure concertation possible avec les élus et les citoyens. »
Pour ce qui est des concertations préalables, seul l’avenir et les engagements et les actes en apporteront la preuve.
Espérons que ces concertations se feront en présence de toutes les parties prenantes, sans oubli, omission, ou autre…
A Saint Nicolas lez Arras, on a un exemple qui commence mal : Quelques riverains ont bien appelé la mairie pour connaître la nature des travaux, mais c'est tout. Dans la cour de la société CGED, rue Raoul-Briquet, Orange a implanté une nouvelle antenne relais. Qui porte à dix les équipements similaires dans la commune, principalement concentrés dans les Nouvelles-Résidences.
Selon le site de l'Agence nationale des fréquences (ANFR), neuf antennes relais sont déjà en service dans le quartier des Nouvelles-Résidences. Elles sont la propriété de tous les opérateurs qu'ils soient Orange, SFR ou Bouygues. Elles se concentrent principalement au-dessus des bâtiments Le Peclet, le Ventoux et autour de la place des Chamois.
Confirmation donc par la mairie de Saint-Nicolas qu'il s'agit bien d'une nouvelle antenne relais, pour Orange. « L'opérateur a déposé une déclaration préalable de travaux que nous avons transmise à la direction départementale des territoires et de la mer. Il faut savoir que la téléphonie mobile est une compétence exclusive de l'État, les mairies n'ont plus leur mot à dire », précise Olivier Paris, directeur de cabinet d'Annie Cardon, maire de Saint-Nicolas
Chez SFR on tient encore le discours : « C'est très encadré. Il y a le code de l'urbanisme, de la santé... Et comme on souhaite que ça se passe bien, on est très transparent ».
La première information que les opérateurs veulent faire passer, c'est qu'ils n'installent toujours pas plus d'antennes-relais par gaîté de coeur mais par obligation et nécessité !
SFR qui en a 764 dans la région en a déjà implanté 27 depuis le début de l'année.
Le paradoxe c’est l'obligation qui lie les opérateurs à l'État dans le cadre de la licence qu'il lui attribue. Ils doivent couvrir 99 % de la population avec 90 % de réussite à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments.
La « nécessité » découle, elle, de l'accroissement de l'utilisation des smartphones. « Aller sur Internet utilise de la bande passante ». On dépasse donc la simple communication téléphonique que les réseaux sont en mesure de gérer sans difficultés avec les installations existantes pour satisfaire les demandes en termes de vidéo transmise… L’offre crée la demande… et… la demande créée réclame une offre capable de satisfaire les nouveaux besoins…
Les opérateurs appuient sans le dire sur le paradoxe suivant qu’ils ont créé : c'est bien beau de protester contre les antennes-relais - dont le dirigeant indique qu'aucune étude n'a montré la dangerosité -, mais chacun ou presque réclame de pouvoir téléphoner ou surfer. Ce qui sert d’alibi à ce qui vient d’être expliqué juste avant.
En ce qui concerne la dangerosité, il semble que les opérateurs continuent de pratiquer le tri sélectif dans les études officielles afin de ne se servir que de celles dont les résultats (parfois soigneusement tronqués) leur fournissent les justificatifs appropriés.
Toujours est-il que le dossier de la téléphonie mobile obtient toujours l’attention de la presse et que particuliers, collectifs et associations continuent de l’alerter à chaque nouvelle installation.
Et pour celles et ceux qui se sentiraient seul(e)s et démuni(e)s face aux opérateurs, collectivités, voici encore une fois une adresse utile :
P.R.I.A.R.Té.M.
Isabelle CARI Déléguée Régionale Nord - Pas-de-Calais
Téléphone : 09.64.49.67.17
Portable : 06.18.88.37.47 Ceci prouve que contrairement à ce qui est insinué, il ne s’agit pas d’un tout bête mouvement d’« anti tout et n’importe quoi ». Non ?